D’esthétique contemplative, ce court-métrage rend compte d’un moment suspendu entre souvenir et songe. Nous suivons un rêve d’Elena qui revient sur les traces de son enfance. Elle se rend dans la maison où elle a grandi et à laquelle elle a été arrachée suite à son incendie provoquant la perte de ses parents. Elle redécouvre ce lieu familier mais si lointain, et des réminiscences lui apparaissent au travers de sensations, d’émotions liées à cet endroit.

L’onirisme et la folie se mêlent, comme c’est souvent le cas dans le monde des rêves. C’est l’espace du possible mais également celui de manifestations fantômes.

Le travail d’ambiance sonore axé sur le silence et sur les infimes bruits du quotidien prend tout son sens en perspective avec le traumatisme vécu. La maison revêt l’aspect d’un personnage à part entière, étant la fois la personnification du drame et celle du fantasme d’un paradis perdu.